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jeudi 21 octobre 2010

Le tourisme est-il pris en otage?

Peu importe l'enjeu, l'industrie touristique a et aura toujours de la difficulté à se mobiliser dans des causes ou des enjeux majeurs car les secteurs sont variés et ils n'ont souvent pas les mêmes visions, ni les mêmes priorités. Pour faire valoir une orientation, la mobilisation peut souvent avoir un poids d'influence chez les décideurs, mais la faiblesse du tourisme réside dans son vaste marché. Comment serait-ce possible de faire valoir des idéaux et de les prioriser tous ensemble lorsque les 24 700 entreprises touristiques du Québec se divisent dans des secteurs aussi variés que l'hébergement, la restauration, les loisirs et les diverstissements, les services de voyage et les transports? Leur seul point en comment est leur clientèle: des touristes, mais leurs considérations, leurs besoins et leurs difficultés ne se rejoignent que très rarement.

À quoi veux-je en venir avec ce sujet?

Eh bien, à la mobilisation des agriculteurs. Des gens et des organisations qui prennent en otage l'industrie touristique pour faire avancer leurs revendications. Pour plusieurs joueurs importants du tourisme, c'est scandaleux de se faire ainsi menoter dans une cause qui ne les rejoint pas ou très peu. En s'en prenant aux motoneigistes, aux quadistes et même aux opérateurs de traîneaux à chiens, s'est à toute l'industrie touristique qu'on s'en prend (les retaurateurs, les lieux d'hébergement, les réceptifs en voyage, etc.), ajoutez à cela les stations services, les concessionnaires de motoneiges et de quads, les éleveurs de chiens et combien d'autres qui pourraient être privés d'achalandage cet hiver, donc privés de revenus.

Aux agriculteurs qui revendiques des changements et qui affirment que leur cible n'est pas l'industrie touristique mais plutôt le gouvernement du Québec afin que ce dernier fasse marche arrière dans le dossier de l'assurance stabilisation des revenus agricoles, en agissant ainsi, c'est une industrie fragile que vous risquez de démolir.

À quand une mobilisation pour des enjeux touristiques où l'on imposerait des conséquences à une industrie sans lien avec les revendications comme celle du secteur agricole. Quant les hôteliers où les transporteurs aériens décideront-ils de bloquer la circulation à des matières alimentaires comme le lait, les viandes et le grain. Jamais heureusement.

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